||OneShot|| Sanny

Et voila mon oneshot sur le Blass.
Vous allez peut être trouver ça un peu nunuche, mais c'était quelque chose qui me turlupinait depuis un moment déjà, probablement après le 322.
J'espère que vous aimerez.


Pourquoi lui? Pourquoi eux? Pourquoi aujourd'hui? Blair se laissa glisser le long du mur blanc, laissant ses larmes couler. Pourquoi le ciel s'acharnait sur elle? La situation serait-elle différente si elle l'avait suivi, sans broncher? Serait-il auprès d'elle, lui embrassant la tempe pour la remercier de l'avoir aider? Aurait-elle profiter de cette occasion pour lui révéler ce qui la travaillait depuis quelques jours? Comment aurait-il pris cette nouvelle? Toute ces question la submergeait. De nombreux infirmiers passaient devant elle, courant vers le bloc opératoire, allant voir d'autres patients, d'autres victimes de cet attentat. Elle se remémora la scène, essayant de trouver un indice, une alternative, un moment où elle aurait pu changer cette fin.

Il lui avait donné rendez-vous au pied de cet immeuble. Il avait quelque chose à lui demander. Quand il lui avait tendu la main pour l'aider à descendre de la limousine, il savait qu'elle s'était vêtue pour une autre occasion et qu'un des deux allait devoir céder. Ils marchaient main dans la main. C'était l'une des premières fois où il se confiait à elle sur son travail. Blair était touchée par cet acte. D'habitude, il arrivait avec un bijou, un bouquet de fleur, une bouteille de champagne et ce sourire, il l'embrassait passionnément et l'informait d'un nouvel achat d'hôtel. Aujourd'hui, il avait besoin d'elle. Le vendeur était un vrai requin. Il n'arrivait pas à l'amadouer. Il connaissait ses goûts en jolie femme et sa fierté d'appartenir à Columbia. Il avait besoin de ses talents de comédienne. Blair avait un vrai talent pour bercer quelqu'un et le manipuler. Il lui avait demandé de venir le rejoindre pour se joindre à son repas d'affaire. C'est à partir de cet instant que tout s'est mis à basculer. Blair lui avait lâché la main subitement, lui reprochant de vouloir se servir d'elle une nouvelle fois. Elle aussi avait des projets pour ce soir. Elle lui demandait juste de la suivre. Elle avait préparé une surprise. Il semblait tendu. Il n'était pas accoutumé à connaître un échec professionnel. Il lui avait répondu qu'il n'avait pas le temps de jouer, qu'il ne pouvait pas se plier à ses caprices.

Blair passa une main sur son visage, effaçant ses gouttes de chagrin. C'était son orgueil qui était la cause. Elle aurait pu le sauver si elle lui avait dévoilé son secret, pourquoi cette soirée. Au lieu de ça, elle l'avait rejeté. Elle avait haussé le ton, lui reprochant de passer le travail avant leur couple, avant elle. Il lui avait tourné le dos, l'invitant à rebrousser chemin, qu'ils se verraient plus tard. Elle ne s'était pas fait prier. Elle avait fait demi-tour, la tête haute, mais son regard ne pouvait la trahir. Elle avait les yeux larmoyants. Tout s'était enchaîné. Elle avait entendu des bruits de crissement de pneus, des klaxons et soudain, ce son , ces coups de feu, ce bruit de verre qui se brise. Elle avait senti une main ferme sur son épaule alors qu'elle se retournait, le cherchant du regard mais le portier la poussa vers le sol, la protégeant des tirs de balles. Elle se releva quand la rue retrouva son silence. Les passants encore secoués se redressaient lentement, observant les dégâts. Tout le monde avait entendu parler de ce gang qui terrorisait New York. Les hôtels et les restaurants connaissaient une baisse de réservation. C'était la première fois qu'il frappait en pleine journée. Il était non loin, prenant appui sur une voiture pour se relever. Elle soupira de soulagement, remercia le portier et ramassa son sac. Ce n'est qu'en le voyant retomber qu'elle s'inquiétait. Elle s'approcha rapidement de lui. Son cœur manqua un battement quand elle vit cette tache de sang à ses pieds. Elle accourut à ses côtés, posant sa main sur sa blessure, voulant stopper l'hémorragie. Elle passa ses nerfs sur un passant, tétanisé à côté du couple. Elle lui hurlait dessus, l'ordonnant d'appeler de l'aide. Elle pouvait entendre l'ambulance arriver. Malgré la situation, il arrivait toujours à garder son humour. Elle se souvient parfaitement de ce qu'il avait murmurer dans un râle. Monsieur allait être en retard à son rendez-vous. Elle lui aurait bien arracher les yeux, mais était trop inquiète de son état.

Elle se retrouvait donc ici, dans cet hôpital, attendant qu'un médecin sorte du bloc opératoire, lui annonçant l'état de son petit ami, blessé d'une balle perdue. Elle n'avait pas eu besoin de contacter ses amis. La presse s'en était occupée. Un milliardaire agressé en pleine rue par un gang ne pouvait pas passer inaperçu. Un infirmier l'aida à s'asseoir sur un banc, lui proposant un café qu'elle déclina. Et si tout finissait ce soir? Est-ce que leur dernière conversation sera une dispute, une énième dispute? Ils connaissaient les mêmes problèmes que tout couple, ils se querellaient toujours pour des choses toutes simples, des broutilles, mais se réconciliaient toujours. Ils avaient peut-être besoin de ses tensions. Ils ne vivaient jamais rien normalement. Ils faisaient tout en grand. Combien de temps l'avait-elle fait mariner? Combien de temps avait-elle mis pour se rendre compte que c'est lui qu'elle aimait, qu'elle lui convenait, qu'il lui convenait? Il avait réussi à se libérer pour sa remise de diplôme, pour sa première représentation théâtrale. Elle l'avait aidé, de loin pendant deux ans. Ils s'étaient enfin retrouvés. On ne pouvait lui ôter maintenant.

-Mademoiselle Waldorf?

Elle se releva dans un bond, faisant face à ce médecin. Il semblait si fatigué, si tendu. Il tenait encore son couvre-chef dans la main. Elle noua sa main, nerveusement, priant pour entendre une bonne nouvelle. Elle sentait ses genoux trembler.

-Comment va-t-il? Ces mots lui écorchaient la gorge, la bouche. La peur la rongeait petit à petit.

-Son état est critique. Nous ne savons pas s'il passera la nuit... Le chirurgien retenu Blair. Ses jambes avaient flanchées sous le coup de la réponse. Sa respiration était irrégulière. Il s'assit à côté d'elle, lui parlant doucement.

-Est-ce que... Est-ce que je peux le voir? Demanda-t-elle, une fois calmée.

-Je ne peux pas....

-Je vous en prie! Coupa Blair. Vous ne pouvez pas m'annoncer qu'il va peut-être mourir à quelques mètres de moi et me tenir enfermer dans ce couloir miteux. Elle faisait de son mieux pour le foudroyer du regard mais elle voyait floue, ces yeux étaient embués de larmes.

-Suivez-moi, mais en silence. Répondit le médecin, en soupirant. Il allait se faire engueuler par son patron, mais certaines règles de cet hôpital ne lui convenaient guère. Comment pouvait-on répondre aux familles de patienter tranquillement alors que les malades s'éteignaient sans avoir dit au revoir à ses proches.

Blair le suivit, ne le lâchant pas d'une semelle. Ils passèrent devant des patients, attendant dans un couloir, des médecins la fusillant du regard, se demandant ce qu'elle faisait de ce côté de l'hôpital. Elle percuta le chirurgien, ne remarquant qu'il ne s'était pas arrêté devant une chambre.

-Vous pouvez rester, mais aucun bruit.

Il partit tout aussi vite, laissant Blair sur le pas de la porte. Elle s'agrippa à la porte, n'osant approcher. Cette vision lui glaçait le sang. Il était là, couché sur ce lit, sur cette vague de plis, relié à plusieurs machines plus bruyantes les unes aux autres. Elle recula jusqu'à rencontrer le mur derrière elle, posant sa main sur sa bouche. Elle avait besoin de boire quelque chose pour se donner du courage. Elle fit marche arrière et s'arrêta devant la machine à café. Elle inséra un dollar et appuya sur un bouton. La machine fit un drôle de bruit, vibra un moment mais aucune trace de café. Elle recommença plusieurs fois et au bout de cinq fois, elle se mit à frapper sur la machine, passant ses nerfs sur celle-ci.

-Blair, Blair! Hey! Elle sentit une main sur son bras et tourna la tête, croisant le regard inquiet mais à la fois bienveillant de Nate. Je te connaissais plus tendre avec ce genre d'appareils. Je t'ai ramené ceci, fit-il en lui tendant un sac.

Blair regarda le sac, sûrement des affaires propres. Il était venu rapidement, en tant qu'adjoint au procureur, il devait avoir des informations rapidement.

-Merci.

-Je vais poser une question stupide, mais tu vas bien?

Elle allait le repousser quand elle vit ce que Nate regardait depuis un moment, ces tâches de sang sur sa robe, son sang.

-Je me suis disputée avec Chuck avant l'incident, on s'est fait tiré dessus, personne n'est capable de me dire s'il va s'en sortir ou pas, je suis effrayée à chaque fois que j'essaye de rentrer dans sa chambre et cette foutue machine m'a volé cinq dollar, mais aussi non, je n'ai rien.

La peur et le chagrin brouillaient la voix de Blair. Nate jeta le sac à terre et enlaça la jeune femme qui craqua enfin, déversant ses pleurs sur l'épaule de son ami. Il passa une main dans ses cheveux, essayant de la consoler du mieux possible, et de lui cacher son trouble. Il était autant effrayé qu'elle. Il allait peut-être perdre son meilleur ami, ce frère qu'il n'avait jamais eu. La machine se mit à gronder bizarrement et livra un café chaud.

-Finalement, y a quelque chose qui fonctionne ici. Il se pencha, prit le gobelet qu'il tendit à la jeune femme. Il sentit son portable vibrer dans sa poche. Le bureau. Je peux..

Elle hocha la tête, le remercia, ramassa le sac et repartit vers la chambre. Elle jeta rapidement le gobelet. Le café était infâme. Elle prit une profonde inspiration et entra dans cette pièce qui lui semblait si oppressante. Elle s'assit dans un fauteuil, l'observant de loin, n'osant le toucher. Il semblait si calme, si loin, presque éteint. Elle resta dans cette position quelques heures avant de succomber au sommeil. Elle se réveilla quand elle sentit qu'on bougeait près d'elle. Une infirmière était à côté de son lit, prenant des notes sur un calepin.

-Vous devriez aller à la cafétaria, lui dit-elle en changeant la perfusion.

-Je ne veux pas le...

-Il n'ira pas bien loin vous savez.

-Est-ce qu'il va?

-Il va mieux. L'infirmière observa enfin Blair. Il revient de loin. Il faut juste attendre qu'il se réveille.

Blair se leva difficilement et se retint au mur à l'aide de son bras. Elle n'avait rien avalé depuis hier midi. L'infirmière plaça le fauteuil à côté du lit. Elle prit le bras de Blair et la guida près de lui.

-Je vais aller vous chercher quelque chose à manger. Restez auprès de lui, parlez-lui.

-Est-ce qu'il m'entend? Elle s'était toujours moquée des héroïnes de films, posant ce genre de question. Cependant, dans son état, on aurait pu lui faire croire n'importe quoi.

-J'en suis persuadée. Dit-elle, donnant une petite tape sur son épaule avant de sortir de la chambre.

Blair attendit un moment. Elle semblait figée sur place. Elle tendit timidement son bras vers le lit avant de déposer sa main sur la sienne. Elle était si froide. Elle caressait le dos de sa main à l'aide de son pouce. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se rapprocha un peu plus, nouant ses doigts au sien.

-Chuck, ne t'en va pas...Je suis pas prête a te regarder plonger à pieds joints dans ce trou creusé pour toi, et au-dessus duquel un curé te survivra en prônant des absurdités que je hais déjà, celui qui aurait maquillé d'un teint trop mat ton doux visage inanimé...Je n' connais même pas les fleurs que tu préfères pour te les jeter par dessus cœur .Ne t'en va pas, te confiner aux oubliettes, je ne suis pas prête à te coiffer de cette croix où l'on aurait gravé ton nom avec des dates que l'on planterait comme un vulgaire plant de tomates .Ne t'en va pas nourrir ce grand champ de squelettes ne fais pas çà, ce serait trop bête. Vas-y, respire n'écoute pas ces maudits docteurs qui traitent ton cœur comme un souvenir. Ne t'en va pas ça ferait trop de monde à consoler tampis pour toi, t'avais qu'à pas tant nous aimer , je t'achèterai pas de jolie boîte en bois verni, reviens chez toi dans ta maison et dans notre lit... Dis-moi quel ange, dis-moi quelle volonté divine voudraient que tu manges des pissenlits par la racine ça doit déjà être bourré d'âmes au firmament et t'as pas le droit d'abandonner femme et enfants. Elle laissait ses larmes coulées, sans les retenir. Vas-y, bats-toi! T'es un vrai lion, sors-nous tes griffes, ne t'endors pas à l'étage des soins intensifs . C'est pas ton heure et ça n'est pas demain la veille que ton grand cœur aura à ce point besoin de sommeil. Ne t'en va pas, je vais t'en payer, on se payera des grands voyages où tu voudras, au Grand Canyon ou à la plage mais pas là-bas où tout le monde débarque sans bagages. C'est pas fatal simplement parce que c'est critique. Je sais que t'as mal, je suis peut-être égocentrique mais je te le demande, parce que je le sais que e m'en remettrais pas. Ne t'en va pas, je ne me sens pas assez forte pour te laisser aller cogner à la vieille porte d'une gourmande éternité. Reviens chez nous et laisse le ciel te mériter.

Blair baissa la tête, pleurant de plus belle. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle pleurait. Espérait-elle le réveiller au son de sa voix, de son monologue, du ridicule de la situation. Elle voulut dégager sa main mais sentit une résistance. Elle releva la tête et un sourire se dessina sur son visage. Il avait les yeux ouverts, une larme perlant au coin de son yeux droite.

-Yeah! Souffla-t-elle. Tu nous as fait peur...

-Notre bel endormi se réveille enfin. L'infirmière coupa Blair, déposant le plateau sur la tablette. Elle s'approcha de Chuck, inspecta les machines puis repartit chercher un médecin.

-Je suis désolée de ce que je t'ai dit hier, je le pensais pas...

-Blair, c'est moi qui suis désolé, j'aurais du te suivre.... Vous suivre. Sa voix était faible.

Elle essuya ses larmes et le regarda surprise.

-Tu as bien parlé d'un bébé.

Elle hocha la tête.

-J'avais préparé une toute autre façon de t'annoncer la nouvelle, un autre décor, une autre tenue, une autre musique d'ambiance.

-Mais tu aurais eu la même réponse. Il amena faiblement la main de B à sa bouche et y déposa un baiser. Elle se releva et se pencha au dessus du lit, embrassant tendrement son amant.

-Je t'aime, susurra-t-elle.

J'aime beaucoup, c'est vraiment bien écrit!

Merci beaucoup
C'est un peu cucul, mais je voulais quelque chose qui se finisse bien

Tinquiètes, j'aime bien les trucs cucul! xD

wouaaaaaaaahhh !!!! jadore !!!!!!!!! moi aussi jaime bien le cucul loll XD

Magnifique, juste ce qu'ils nous fallaient !
Le monologue de Blair était trés touchant !
Merci Sanny !

Lullaby a écrit:

Magnifique, juste ce qu'ils nous fallaient !
Le monologue de Blair était trés touchant !
Merci Sanny !

Merci pour vos comms les filles

Lullaby, j'adore ton kit et tu m'a devancé pour les images

J'adore!!!!!!!! <3

Sanny a écrit:

Lullaby a écrit:

Magnifique, juste ce qu'ils nous fallaient !
Le monologue de Blair était trés touchant !
Merci Sanny !

Merci pour vos comms les filles

Lullaby, j'adore ton kit et tu m'a devancé pour les images

Je ne pouvais pas résister, ces images entre Leigh et Ed sont sublimes !

Lullaby a écrit:

Sanny a écrit:

Lullaby a écrit:

Magnifique, juste ce qu'ils nous fallaient !
Le monologue de Blair était trés touchant !
Merci Sanny !

Merci pour vos comms les filles

Lullaby, j'adore ton kit et tu m'a devancé pour les images

Je ne pouvais pas résister, ces images entre Leigh et Ed sont sublimes !

Je vais essayer de faire autrement, mais on risque d'avoir un kit similaire^^

Sanny a écrit:

Lullaby a écrit:

Sanny a écrit:

Lullaby a écrit:

Magnifique, juste ce qu'ils nous fallaient !
Le monologue de Blair était trés touchant !
Merci Sanny !

Merci pour vos comms les filles

Lullaby, j'adore ton kit et tu m'a devancé pour les images

Je ne pouvais pas résister, ces images entre Leigh et Ed sont sublimes !

Je vais essayer de faire autrement, mais on risque d'avoir un kit similaire^^

Oh pas grave on sera jumelle de kit
(fière de sa bêtise !)

J'adore j'adore ! Tu as eu une bonne idée avec ce one shot !
Blass forever

PS: Lullaby ton avatar est vraiment magnifique ainsi que ta signature

Ca me fait plaisir que vous aimez mes shot cucul^^
Je vais peut être écrire celui ou ceux que j'ai en tête alors...

Oui vas sy lance toi
J'aime, j'adore les trucs culculs comme ça moi

Sanny a écrit:

Ca me fait plaisir que vous aimez mes shot cucul^^
Je vais peut être écrire celui ou ceux que j'ai en tête alors...

Vas y autant que tu veux, je serais là pour les lire! (Et pour les aimer! )

Merci les filles

Enfin une histoire qui finie bien...
J'adore c'est LOVE+LOVE

Hey merci pour ton commentaire, ça me fait plaisir que ça te plaise
Je suis pour les happy end

Vraiment le monologue de Blair était touchant.
Tu écris bien....

Merci beaucoup

Je poste ma fanfiction pour le concours n°16.
Pour une fois, ce n'est pas du Blass





De grosses gouttes de pluie se mirent à marteler la fenêtre de la chambre, assombrissant le ciel. Qu'est-ce qui retenait Serena Van Der Woodsen chez elle, un vendredi soir? Où sont passés les fous rires, les potins échangés avec sa meilleure amie, les sucreries, les flûtes de champagne? S était couchée sur son lit, le regard dans le vide, plongée dans ses pensées. Est-ce que la rupture était désirée des deux côtés? Combien de fois lui avait-il prêté son épaule, cette gouttière où elle déversait ses rivières? Comment transformait-on l'amour en amitié? Quels gestes sont autorisés, tolérés, interdits? Ils avaient partagés un taxi avant-hier soir. Quand il quitta la voiture, il lui toucha la main. Ce fut très rapide ce contact de sa peau sur sa peau, c’était à peine un geste. Puis, penché à la portière, il lui a dit au revoir comme si de rien n’était. S croyait avoir rêver. Pourtant, elle a ce souvenir d’un léger frôlement qui lui a dit peut-être. Peut être. Son portable se mit à sonner. Blair lui proposait une soirée entre filles. Elle n'était pas sa meilleure amie pour rien, il était devenu difficile de la berner. S déclina l'invitation, inventant une soirée mère-fille. Elle alluma sa télévision, tombant sur « leur film ». Ils s'étaient moqués du jeu catastrophique de chaque acteur. S se revoyait, lové contre lui. Il riait à gorge déployé. Ce rire. C'était la première chose qu'elle avait aimé chez lui. Ses yeux rieurs, ce son qui lui réchauffait le cœur lui manquait.

Ce détail la fit réagir. Elle prit son sac, ramassa son portable sur la table basse, son manteau et s'engouffra dans l'ascenseur. Arrivée devant la porte vitrée, elle vit que la rue était bloquée. Tout le monde s'était abrité dans un taxi pour se rendre à leur soirée. Prenant son courage à demain et un vieux journal traînant sur le comptoir de l'entrée, elle sortit, courant le plus vite possible, s'éloignant de cet endroit. Elle s'arrêta subitement devant un arrêt de bus, cinq rues plus loin. Elle grimpa dedans. Le bus était plein, elle se tenait debout tout contre ces figures fatigués qui rentraient chez eux. Un couple se distinguait dans ce bus morose. Ils étaient à quelques mètres d’elle, l’un contre l’autre, se dévorant de baisers. Arrivée devant sa porte, elle leva la main pour toquer mais hésita un moment, effrayée d'un éventuel rejet. Elle toqua doucement à la porte.

-J’arrive, entendit elle à travers la porte.

Dan devait avoir l’air surpris quand il ouvrit la porte, elle était là, devant sa porte, en train de lui sourire. Elle était détrempée. Elle s’approcha doucement de lui, prit son visage dans les mains et l’embrassa. Il ne savait plus si c’était un réel ou s’il rêvait. Il lui rendit ses baisers. Il se dégagea soudain. Il ne savait pas pourquoi elle était là et ne voulait pas d’une soirée.

-Serena….

Elle déposa un doigt sur ses lèvres avant qu’il n’est eu le temps de terminer sa phrase.
-Tu te souviens quand je suis venue te demander pourquoi tu m'aimais? Elle le cherchait du regard. Tu m'avais répondu que tu m'aimais pour ce que j'étais, pour ma manière de t'interrompre, pour mon rire de petite fille. Il se mit à sourire à cette allusion, donnant plus de courage à S. J'avais bredouillé un je t'aime, un peu brouillon. J'avais peur de ce que je ressentais. Mais plus maintenant. Elle baissa les yeux. On a pas eu besoin de chercher des obstacles, le monde entier les a trouvé pour nous, nos parents, leur passé, leur mariage, ce frère qu'on partage... Ça fait de nombreux bagages, communs. Mais je ne conçois pas ma vie actuelle sans toi, ou du moins en tant qu'ami, j'en veux plus.

Dan se passa un main sur la nuque, cherchant les mots justes. Combien de fois avait-il rêvé, imaginé cette scène? À la différence près que c'était lui qui venait toquer à sa porte, prêt a chanter des chansons ridiculement niaises pour la récupérer. Mais le temps avait peut-être atténuer ses sentiments. N'avait-il pas peur que ce ne soit que des mots en l'air?
-On a déjà essayé, dit-il, hésitant. Qu'est-ce qui me garanti que ça fonctionnera cette fois-ci? Demanda-t-il plongeant son regard dans les yeux larmoyants de S.

-Je ne propose aucun contrat, juste de vivre cette aventure. Tu m'as appris à aimer, dit-elle, lui prenant les mains. Avec nos bagages, tout le monde aurait fuit, mais il existe toujours une exception. Elle s'approcha timidement du jeune homme. Tu es mon exception. Elle l’embrassa de nouveau tout en entrant dans l’appartement. Elle fit un pas un peu hésitant, un peu craintif, et pose sa tête sur sa poitrine. Il sent sa chaleur et goûte yeux fermés le parfum de ses cheveux. Puis il l’embrasse et perçoit un très léger et émouvant relâchement, comme si, danseuse, elle avait trouvé le pas juste. Les rayons du soleil hivernal vinrent réveiller Lonely Boy. Il n’en revenait pas, elle était là. Elle l’avait choisi, lui. Elle était endormie tout contre lui, ces cheveux d’or ruisselant sur cet oreiller. Il n'y avait aucune garantie à cette histoire mais certaines paroles de son père lui revinrent à l'esprit. Certaines filles étaient un défi,elles valaient le coup de se battre pour elle, de sauter à pieds joints dans cette aventure. S n'était pas n'importe quelle fille, elle était son défi, sa muse, son exception.

Elle est vraiment bien écrite, j'ai adoré! Une des seules qui n'était pas sur le Blass

JustBandC a écrit:

Elle est vraiment bien écrite, j'ai adoré! Une des seules qui n'était pas sur le Blass

Je voulais changer pour une fois

J'aimmmmmme!!!!!
Il y a comme une sensation d'empressent et de rage dans ton texte, surtout au dernier paragraphe, je sais pas si tu me comprends lol^^
En tout cas j'aime beaucoup et j'attend une autre histoire avec impatience

Merci beaucoup pour ton commentaire
J'ai deux trois idées de shot en tête, il faut que je me remette à l'écriture maintenant....